Aller au contenu

Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/78

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


67. Énigme.

Sombre, brillante, affreuse ou belle,
Avant le monde je naquis,
Et dois régner sur ses débris.
Le moindre éclat m’efface, et je suis immortelle ;
Le soleil n’a jamais éclairé de ses feux
Mon front lugubre et solitaire,
Et j’habite pourtant les airs, l’onde et la terre.
Inconstants et réglés, mes pas silencieux,
Même en fuyant le jour poursuivent sa lumière.
Mais que me sert tout ce mystère ?
La clarté ne peut me trahir ;
C’est dans l’obscurité qu’on peut me découvrir.


68. Énigme.

Je ne tiens rien de la magnificence
Du nom que l’on me fait porter.
Je ne suis pas en évidence,
En tout temps cependant on cherche à me flatter.
Plusieurs gardes font sentinelle
À la porte des lieux remplis d’humidité.
Où sans lumière ni chandelle,
Je suis mis en captivité.