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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/80

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71. Logogriphe.

Timide amante du Zéphir,
Son souffle pur hâte mon existence.
Souvent l’instant de ma naissance
Est celui qui me voit mourir.
L’art quelquefois dispute à la nature
Le soin de me donner le jour.
Par mes couleurs, ou par un heureux tour,
Je sais alors, Thémire, embellir ta parure,
Tantôt j’expire sur ton sein,
De l’amour offrande et victime ;
Tantôt, sous une habile main,
Je pare tes attraits que mon éclat anime.
Je renferme en mon sein deux êtres destructeurs,
Semant la mort et le carnage ;
Et par un bizarre assemblage,
Répandant mille biens parmi tant de malheurs.
Tous deux de notre subsistance
Sont les principaux fondements ;
L’un prépare nos aliments,
L’autre prépare leur naissance.


72. Charade.

Mon premier mène à l’échafaud,
Par des routes plus naturelles