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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/85

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80. Énigme.

Après une lecture ou deux ;
Œdipe, nomme-moi de grâce :
Mon corps est souvent tortueux,
Souvent on en parcourt l’espace.
Mon propre est d’élever quiconque est abaissé.
Comme aussi d’abaisser quiconque est exhaussé.
Afin que point tu ne me rates,
J’habite où sont tes dieux pénates.
Caché, je masque les plaisirs ;
Visible, à tes moindres désirs
Je donne un secours favorable.
Si le mot ne s’offre à ton gré,
De ce qui t’est si serviable,
Cherche à le savoir par degré.


81. Logogriphe.

Sous un soleil brûlant, le pauvre voyageur
Vient chercher près de moi le repos, la fraîcheur.
Et quand il veut calmer la soif qui le dévore.
Je peux en un instant le secourir encore.
Lorsque de mes sept pieds il en retire deux,
Il peut me présenter au guerrier courageux ;
Mais des cinq pieds restants, s’il lui prenait envie,
D’en ôter encor deux, qu’il craigne pour sa vie,
S’il voyage en Turquie.