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Page:Hilaire Le Gai (Gratet-Duplessis) Un million d’énigmes, charades et logogriphes.djvu/90

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89. Logogriphe.

Lorsque des ennemis on annonce l’approche.
Soudain, sur mes six pieds, je parcours tout le
camp,
Et je porte le trouble en ville comme au champ,
Sans craindre qu’en cela j’encoure aucun reproche.
Veux-tu mieux me connaître ? aussitôt, cher lecteur,
En retranchant mon chef, j’indique la douleur,
Et me montre souvent aux yeux de l’indigence ;
Si tu m’ôtes deux pieds, je sers à ta défense ;
Enfin, tu peux en moi, trouver un instrument
Pour t’aider à franchir un fluide élément.


90. Charade.

Quand je vois Dorival, cet obscur personnage,
Qui, fort riche en écus mais fort pauvre en usage.
Parce qu’il a changé d’habit et de métier,
Croit pouvoir avec art conduire mon premier,
Et qui, loin de cacher sa grossière ignorance.
Traverse maint et maint quartier,
Pour se montrer dans mon dernier,
Riant de son inconséquence,
Je suis tente de m’écrier :
Eh ! qu’il eût bien mieux fait de mener mon entier !