Aller au contenu

Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/104

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
86
introduction.

entrepris ce travail d’interprétation[1] ; et, si, comme le rapporte Érotien sur la foi des commentateurs antérieurs[2], il a précédé Bacchius dans ce travail, cela reporte, au tems d’Hérophile, Xénocrite, et, avec lui, la Collection hippocratique. Érotien nous a conservé une explication de Xénocrite, elle est relative à un mot du Pronostic[3]. D’autres grammairiens, sans consacrer un livre spécial à un glossaire hippocratique, se sont, dans le courant de leurs recherches, occupés des difficultés que présente le vieux langage ionique du médecin de Cos. Érotien,[4] qui dit qu’aucun des grammairiens célèbres n’a passé Hippocrate sous silence, cite entr’autres Aristarque le fameux critique, Aristoclès et Aristopéas[5], tous deux de Rhodes et moins connus, Diodore[6], dont on nous a conservé une explication sur un mot difficile du Traité des lieux dans l’homme, enfin Antigone et Didyme, tous deux d’Alexandrie, et dont la réputation a été grande. Il est fâcheux que les travaux de ces grammairiens aient complètement péri ; nous y aurions probablement trouvé des ressources abondantes, sinon pour éclaircir toutes les difficultés que présentent les livres hippocratiques, du moins pour en épurer le texte. J’ai réuni dans ce paragraphe tous les grammairiens, bien que quelques-uns soient très postérieurs, afin que l’on vît d’un seul coup-d’œil l’intérêt qu’avait jadis inspiré la Collection hippocratique.

  1. Érotien, p. 6, Éd. Franz.
  2. Μεθ’ ὃν φασὶ τὸν Ταναγραῖον Βακχεῖον ἐπιβαλεῖν τῇ πραγματιείᾳ. p. 8, Éd. Franz.
  3. Page 38, άλλοφάσσειν.
  4. Page 12.
  5. Dans quelques manuscrits d’Érotien, on lit Aristéas et même Aristobule.
  6. Érotien, p. 216.