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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/141

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série des commentateurs.

créateurs, et les meilleurs d’entr’eux luttent en vain contre la décadence de la science. Les commentateurs qui viennent après lui, nous intéressent beaucoup moins que ceux qui l’avaient précédé. D’une part, ils s’éloignent de plus en plus de l’ancienne médecine ; les livres disparaissent par les incendies, par les guerres ; on néglige de les recopier tous ; les sources deviennent moins abondantes, les documents moins authentiques ; de sorte que nous trouvons dans les commentateurs récents peu de renseignements qui ne soient pas déjà dans les commentateurs anciens, et surtout dans Galien. D’une autre part, l’originalité leur manque généralement ; leur admiration pour l’auteur qu’ils commentent, croît avec leur impuissance ; et les explications médicales qu’ils donnent, sont, comme les renseignements historiques qu’ils contiennent, inférieurs à ce qui provient d’une plus haute antiquité. Je m’étendrai donc peu sur ces commentateurs, qui d’ailleurs ne sont pas très nombreux.

Nous ne savons rien sur Domnus et Attalion cités comme commentateurs des Aphorismes dans le commentaire attribué à Oribase[1]. Ce dernier ouvrage, comme on l’a démontré, porte à tort le nom du célèbre médecin de l’empereur Julien ; il présente des traces évidentes d’une époque postérieure, et n’a jamais été écrit en grec. L’auteur réel en est ignoré. Au reste ce commentaire, à part la préface qui contient quelques renseignements curieux, est tout entier consacré à des explications médicales dont la valeur n’est pas très grande.

D’après le témoignage de Suidas, Philagrius avait aussi écrit sur Hippocrate. Ce médecin fut connu par un grand

  1. Oribasii comm. in Aphorismos Hippocratis, p. 8, Basileæ 1535.