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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/244

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introduction.

qué l’état du pouls (il s’agit des malades du 3e livre des Épidémies), nous saurions mieux les accidents qu’ils ont éprouvés. » Et ailleurs[1] : « Dans le Pronostic, Hippocrate a exposé tous les signes, excepté ceux qui sont tirés du pouls. »

Dans d’autres passages, Galien modifie son opinion, mais non d’une manière essentielle. « Les anciens, dit-il, ne donnaient pas le nom de pouls (σφυγμός) à tous les mouvements des artères, mais ils ne nommaient ainsi que les mouvements violents, sensibles au malade lui-même. Hippocrate le premier a dit que le pouls (σφυγμός), quel qu’il fût, appartenait à toutes les artères[2]. » Et ailleurs[3] : « Le premier de tous ceux que nous connaissons, Hippocrate, a écrit le nom du pouls, et il ne paraît pas avoir ignoré l’art de s’en servir ; mais il n’a pas généralement cultivé cette partie de l’art. »

Ainsi l’opinion de Galien est que, si Hippocrate a eu la notion du trouble qu’éprouve le pouls dans les maladies, il n’en a eu qu’une connaissance bornée, et n’en a fait presque aucun usage.

Consultons maintenant la Collection hippocratique, et voyons si les détails qu’elle fournit coïncideront avec ces dires des anciens critiques. Les passages qui se rapportent aux pulsations des vaisseaux y sont peu nombreux. En voici les plus importants : « Les veines présentent des battements autour de l’ombilic ; dans les fièvres les plus aiguës, les pulsations sont les plus fréquentes et les plus fortes[4]. — Chez Zoïle, le charpentier, les pulsations furent trem-

  1. Tome v, p. 164, Éd. Basil.
  2. Tome xvi, p. 303, Éd. Kühn.
  3. Tome III, p. 8, Éd. Basil.
  4. Épid., 4, p. 330, Éd. Froben.