Aller au contenu

Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
248
introduction.

admiration exclusive pour les œuvres véritables d'Hippocrate.

Des rapports bien plus étroits unissent le traité des Instruments de réduction et le traité des Articulations. Ils contiennent simultanément : la luxation de la mâchoire, de l’épaule, du coude, du poignet, de la cuisse, du genou, du pied ; l’exposition de plaies qui coupent les membres dans l’articulation ou dans la continuité ; les gangrènes qui surviennent ; les déviations de l’épine. Le traité des Instruments de réduction et le traité des Articulations ne renferment en dehors de ce cadre qu’un petit nombre de parties qui ne sont pas communes à l’un et à l’autre. Le sujet dont l’un et l’autre s’occupent est donc le même ; mais cela ne prouverait pas un rapport entre ces deux livres ; car, dans une matière purement chirurgicale comme un traité sur les Luxations, le fond sera toujours identique ; il est déterminé par la nature des choses.

Aussi n’aurais-je pas parlé de ces similitudes, si elles n’étaient pas allées plus loin ; mais elles sont telles que visiblement le traité des Instruments de réduction est un abrégé du traité des Articulations.

On jugera qu’un passage est un abrégé d’un autre, quand on verra que l’abréviateur supposé a conservé l’ordre des pensées de l’original, supprimé les développements, et copié, dans ce qu’il a gardé, les expressions même de son auteur. Or, c’est ce dont il est facile de s’assurer en comparant, dans les deux traités, les différentes sections que je viens d’énumérer. De peur de trop alonger ce chapitre, je n’en rapporterai qu’un exemple pour que le lecteur se convainque par lui-même que le traité des Instruments de réduction est réellement un extrait du grand traité des Articulations. Il est dit dans le traité des Articulations : « Le