Aller au contenu

Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/268

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
250
introduction.

tement diffère du traitement pour amener plus vite ou plus lentement la séparation des os dénudés[1]. » Voici maintenant le passage correspondant du traité des Instruments de réduction : « Sphacèle des chairs : constriction dans les plaies avec hémorrhagie ; bandages serrés dans les fractures des os ; lividité survenue sous des liens qui étreignent. De ceux chez qui se détache une portion de la cuisse et du bras, chez qui tombent des os et des chairs, beaucoup guérissent, attendu que, du reste, leurs forces se soutiennent. Dans les cas de fracture, la séparation se fait promptement. Autrement, les os se détachent sur la limite de la dénudation, mais plus lentement. Il faut enlever, au-dessous de la blessure et des parties saines, les parties qui sont déjà mortes : éviter la douleur ; car les blessés meurent dans la défaillance. L’os de la cuisse s’est détaché le quatre-vingtième jour dans un sphacèle semblable. La jambe fut enlevée le vingtième. Les os d’une jambe vers le milieu du membre se sont détachés au soixantième jour. Dans de telles blessures, promptitude et lenteur, suivant les déligations médicales[2]. »

Après la lecture et la comparaison de ces deux passages, on reconnaît évidemment que l’un est un extrait, une analyse de l’autre : même ordre dans l’exposition des pensées ; mêmes exemples ; mêmes expressions. Seulement ce qui a reçu son développement dans l’un, n’est plus qu’en substance dans l’autre ; et ce résumé est même si bref, qu’il y a des membres de phrases qui seraient très obscurs si le commentaire n’en était pas dans les passages correspondants du traité des Articulations. Les ressemblances entre ce livre et

  1. Page 497, Éd. Frob.
  2. Page 540, Éd. Frob.