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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/411

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de chacun des livres hippocratiques en particulier.

pocrate. Mais ce qui lève toute difficulté pour savoir ce qu’est ce livre, c’est que je retrouve ce passage dans le traité des Semaines. Le voici tout entier, Galien n’en a cité qu’une partie : « Le chaud fait croître les corps et les altère, guérit les maladies et engendre les fièvres, et il cause la mort des êtres dont il a organisé le corps. »

Voilà tous les renseignements fournis par Galien sur le traité des Semaines. Ils concordent minutieusement avec la traduction ignorée qui se trouve dans le manuscrit 7027. Ces preuves suffiraient pour montrer que nous avons réellement sous les yeux le traité des Semaines attribué dans l’antiquité à Hippocrate. Mais d’autres auteurs ont aussi parlé de ce livre ; et leurs citations se retrouvent également.

Censorin, qui vivait sous Gordien dans la première moitié du troisième siècle après Jésus-Christ, cite Hippocrate et la division de la vie en semaines : « Hippocrates medicus in septem gradus ætates distribuit ; finem primæ putavit septimum ; secundæ decimum quartum ; tertiæ vigesimum octavum ; quartæ trigesimum quintum ; quintæ quadragesimum secundum ; sextæ quinquagesimum secundum ; septimæ novissimum annum vitæ humanæ (De Die natali, p. 98).» Macrobe, venu un peu après Censorin, ne cite pas, il est vrai, le livre des Semaines ; mais il y fait d’évidents emprunts sur la vie de l’homme, sur les sept voyelles, les sept organes des sens (In somnium Scipionis, lib. I, cap. 6).

Saint Ambroise, célébrant la semaine (Epist. VII, 39), ne manque pas de citer Hippocrate : « Celebretur itaque hebdomas, eo quod per septem ætates vita hominum usque ad senectutem transcurritur, sicut Hippocrates medicinæ magister scriptis explicuit suis. Prima ætas infantia est, secunda puerilia, tertia adolescentia, quarta juventus,