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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/414

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introduction.

Nous rencontrons un médecin qui s’appuie du témoignage de l’auteur dont la traduction latine est restée ignorée dans la Bibliothèque royale. Aétius (Tetrab., sermo I, cap. 83) dit : « La fièvre quarte exquise attaque tous les âges. Hippocrate, dans son livre du Nombre septénaire, signale de préférence la vigueur de l’âge : il paraît assurer que la même personne n’est pas atteinte deux fois par cette maladie. Il s’exprime ainsi : D’abord, la fièvre quarte n’attaque pas deux fois le même homme ; elle ne l’a jamais attaqué et ne l’attaquera jamais une fois qu’il aura été guéri. »

Ce passage, cité par Aétius, ne se trouve dans aucun des traités que nous possédons aujourd’hui sous le nom d’Hippocrate ; mais il est tout entier dans le manuscrit 7027. On y lit : « Primum quidem quartana febre bis idem neque exagitatus est, nec de cætero exagitabitur, si semel salvus fuerit. Secundum uniuscujusque hominum matura ætas necessario et stabilita natura hominis. » Rejes (Camp. Elys. quæst., quæstio 71, p. 954), rapportant cette citation d’Aétius, dit que nous devons croire cet auteur assurant avoir pris le texte sur la fièvre quarte dans un écrit attribué à Hippocrate. La traduction latine que je viens de rapporter ne laisse aucun doute sur la fidélité d’Aétius, qui, à son tour, prouverait l’authenticité de la traduction, si cette authenticité n’était pas d’ailleurs surabondamment établie par tous les témoignages que j’ai réunis.

Un commentateur d’Hippocrate, Étienne, met en regard la division de la vie en sept qu’on lit dans le traité des Semaines, de la division en quatre que présentent les Aphorismes, et il attribue ces deux livres au même auteur. « Hippocrate, dit-il dans son commentaire sur les Aphorismes, partage diversement les âges, tantôt en sept, comme dans le traité des Semaines, tantôt en quatre, qui sont l’enfance, la jeu-