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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/422

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introduction.

Parmi les aphorismes de la huitième section, ceux que j’ai cités sont les seuls qui se retrouvent dans le traité des Semaines. Les autres aphorismes de cette section proviennent d’une source qui m’est inconnue, et qui l’était aussi à Galien ; car c’est indubitablement à ceux-ci qu’il a fait allusion dans le passage rapporté un peu plus haut. Ces aphorismes ajoutés, qu’il avait vus dans quelques exemplaires, étaient les aphorismes qui n’ont pas été pris dans le traité des Semaines ; car, s’ils eussent été ceux que j’ai cités et qui font partie de ce dernier traité, il n’eût pas gardé le silence sur cette circonstance ; il eût remarqué qu’ils n’étaient qu’un centon d’un livre connu ; que, par cette raison, ils ne pouvaient être considérés comme des aphorismes, et que cette addition était le fait de quelque copiste maladroit. Une considération peut encore appuyer ce que je viens de dire : c’est que les aphorismes empruntés au traité des Semaines ne se rencontrent que dans un très petit nombre des manuscrits grecs qui se trouvent dans les bibliothèques, tandis que les autres aphorismes de la huitième section ont été admis généralement par les copistes. De ce fait il faut conclure, d’abord que les copies que nous avons des œuvres d’Hippocrate, ont été faites, pour la plupart, sur les exemplaires qui, comme nous l’apprend Galien, présentaient l’addition de quelques aphorismes ; en second lieu, que cette addition a été plus tard augmentée de quelques centons pris dans le traité des Semaines ; ce qui a produit dans les manuscrits deux éditions du texte hippocratique, l’une, plus ancienne et plus multipliée, ne contenant que les aphorismes surnuméraires déjà connus de Galien ; l’autre, plus moderne et plus rare, enrichie, dans la pensée du compilateur, d’un fragment du traité des Semaines.

Aucun éditeur n’a pu dire ce qu’étaient ces aphorismes