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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/436

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introduction.

huitième section, je l’ai fait voir en parlant du livre des Semaines, est empruntée à ce livre ; je la supprime donc, et je la renvoie à la place qui lui appartient.

De la Nature des os[1]. Le traité de la Nature des os, à cause de la confusion qui y règne, est un de ceux qui ont le plus embarrassé les critiques. Les difficultés proviennent de ce que ce livre est une collection de fragments, inconnue à toute l’antiquité, et faite par une main assez moderne. On va voir qu’il en est ainsi, et la preuve de ce fait remettra chaque chose en sa place, et effacera, du nombre des livres hippocratiques, un amalgame de morceaux différents qui ne doit pas y figurer. Il est composé de cinq morceaux différents, dont quatre ont une origine connue, et dont le cinquième appartient à un auteur ignoré. Je vais les énumérer en allant de la fin de ce prétendu traité au commencement.

Celui dont je vais parler d’abord commence ainsi : Les os donnent au corps sa stabilité, sa rectitude et sa forme[2]. Cette portion est celle que Galien cite, dans son Glossaire, sous le titre d’Appendice au livre du Mochlique, d’autres fois sous celui de Traité sur les veines ajouté au Mochlique[3]. Érotien ne cite pas nommément ce fragment, mais il en explique, dans son lexique, quatre mots[4]. Il en résulte évidemment qu’il a compris cet appendice sous le titre commun du Mochlique, qu’il a admis dans sa liste des écrits hippocratiques. Ce n’est pas

  1. Περὶ ὀστέων φύσιος.
  2. Τὰ ὀστέᾳ τῷ σώματι στάσιν καὶ ὀρθότητα καὶ εἶδος παρέχονται.. P. 61, Éd. Frob.
  3. Aux mots παραστάτας et κοτυλίδα, qui sont en effet dans ce qu’on appelle le traité de la Nature des os, P. 62, Éd. Frob.
  4. Ἀποκεκάρπωκε, p. 76, Ἠγκυροβόλησε, p. 174, Ἐνεφλεβοτόμησε, p. 116, Ἐξαμελγόμεναι, p. 156, Éd. Franz.