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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/452

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introduction.

la correspondance avec Artaxerce ou avec Démocrite. Car il n’est pas question, dans la Supplication et le Discours d’ambassade, de la demande du roi des Perses, ni de la réponse d’Hippocrate. Ce sont les rois des Péoniens et des Illyriens qui sollicitent le secours, et c’est à eux que le médecin de Cos adresse son refus. Le conte populaire est ici autrement présenté ; le style en outre est différent ; et il paraît que, dans l’antiquité, ces pièces ont ou plus de créance ; car Érotien les cite comme étant d’Hippocrate, et Varron en a fait usage. Ainsi, chose qui est assez curieuse pour l’histoire des légendes sacrées ou profanes et à laquelle on n’a pas pris garde, la légende relative au rôle d’Hippocrate dans la peste, est véritablement double ; d’un côté il est mis en rapport avec les rois des Péoniens et des Illyriens, de l’autre avec le roi de Perse ; et ces deux versions d’un même conte traditionnel n’en ont pas moins été rapprochées l’une de l’autre ! Cependant il paraît qu’Érotien en avait reconnu l’incompatibilité ; car, admettant le Discours d’ambassade, il a exclu de sa liste les Lettres où interviennent Artaxerce et Démocrite.

En définitive, rien de plus certain que la fausseté de ces deux Discours ainsi que des Lettres et du Décret qui sont relatifs à Hippocrate.

TABLEAU SERVANT DE RÉSUMÉ.

Première classe. Écrits d’Hippocrate : de l’Ancienne médecine ; le Pronostic ; les Aphorismes ; les Épidémies, 1eret 3e livres ; du Régime dans les maladies aiguës ; des Airs, des Eaux et des Lieux ; des Articulations ; des Fractures ; des Instruments de réduction ; à ce traité était joint dans l’antiquité un opuscule sur les veines (Περὶ φλεβῶν), dont j’ai