Aller au contenu

Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/516

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
498
appendice à l’introduction.

ευ est employée au présent et au participe, comme ἡγεῦμαι, ἡγεύμενος.

12o. Hippocrate dit ὁκόσοι et ὁκοῖος pour ὁπόσοι et ὁποῖος.

13o. Il dit τρῶμα et non τραῦμα.

14o. Il dit σημήϊον pour σημεῖον. Mais du reste l’emploi de cette forme est extrêmement borné.

15o. Il dit ἑωυτοῦ et ainsi des autres cas pour ἑαυτοῦ.

16o. Il dit αἰεὶ pour ἀεί.

17o. Le participe présent du verbe εἰμί est toujours ἐὼν, ἑοῦσα, ἐόν. Il en est de même dans les composés.

18o. Hippocrate use de la 3e personne du pluriel du parfait passif, εἰρέαται pour εἴρεηνται ; et aussi de la forme γενοίατο pour γένοιντο.

Tels sont les principaux caractères de l’ionisme de la Collection hippocratique. Ceux-là ont une constance assez grande pour que, partout où ils manquent, l’éditeur soit autorisé à les restituer systématiquement. Il y a encore diverses formes ioniennes que l’on rencontre çà et là dans les livres hippocratiques ; mais, tout compte fait, il ne m’a pas été possible de m’assurer si ce sont des formes essentielles, ou bien des variétés de langage qu’un auteur peut se permettre, et que l’on doit surtout attendre dans un dialecte dont les limites ne sont peut-être pas très précises, ou du moins ne nous sont pas exactement connues. Ainsi ces formes ioniennes qui ne me paraissent pas devoir être soumises à une restitution générale et systématique, je les réserve, et, à cet égard, je pense qu’il faut s’en référer uniquement aux manuscrits, c’est-à-dire, accepter ces formes là où les bons manuscrits les donnent, et les rejeter là où ils les omettent. Il en résultera sans doute quelquefois un défaut de régularité ; mais ce défaut est préférable à un arbitraire que rien ne pourrait justifier. C’est une raison de plus de rechercher et de rapprocher avec soin les variantes dialectologiques que présentent les manuscrits.

Ainsi le résultat de mon travail sur le dialecte de la Collection hippocratique est : 1o que certaines formes ioniennes, que j’ai énumérées, doivent être rétablies partout, avec ou sans l’assentiment des manuscrits, parce que la fréquence en est telle que l’absence,