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Page:Hippocrate - Œuvres complètes, traduction Littré, 1839 volume 1.djvu/614

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de l’ancienne médecine.

12. Τας Ci τοιαύτας φυσιας εγο^γε οτ^υΛ, ’ τάς τα^εοις τε xat ΐσ/υρως των ά[/.αρτ•/)υ.άτο)ν ’απολαύουσας, άσθενεστε’ρας είναι των ’ ετέρων ’ εγγύτατα οε τοίί * άσθενε’οντο’ς εστίν δ ασθενής • εστί δε ’ ασθενέστερος δ ^ άσΟενέοΐν, κα μάλλον αύτέω προσήκει 6’ τι "^ αν του καιρού άποτυ•^/άνΤ


1 2233. τάς cm. vulg. el al. codd. — » άττ’^λυίύσας 2140, 2U2, ai 43, 2141, 2Ι44.-ά-ολΐ7Τθύσας 21 45, 2H2 in marg. ά^τολυούσΛςΜβΓcur. in. marg. ’ έγγ^τί’ρων 2253, 21 4i. — άσοενε’ος j’/tcî 2143, 2141. — ’ ίέ και 2141, 2144. δέ c 2 1 45, 21 42. — ** 2233.άσίίνών vulg. el al. codd. αύτώ omnes. — ^ r :i 2233. ά77C7•Jγχάvc•. 2140, 2141.-TTcvEÏv 2253. — ^ Erot., Gloss., p. 56, Ed. Franz. S’f, pro υ.τ, 2255. ^έ pro μτ, vnlg, et al. codd. Le texte d’Erotien me parait devoir être adopté nécessairement, d’abord parce que cette citation du Glossographe a été prise à un manuscrit incomparablement plus ancien qu’aucun de ceux que nous possédons, ensuite, parce que, sans la négation, le sens est très difficile à suivre. — 9 ά7, ;ιβΐίτ. ; Erot., 2140, 2143, 2255. Ceci n’est chez les copiâtes qu’une affaire d’orthographe. — ’° άύ 2255.-ά> : ;ατε’ΐτά7CJ 2233.d^r, 2253. — " ουν pro ^έ Erot., p. 36. — " έσην anle ίς Erot. p. 56. — " άκν.βείαν 2253. τ/.ε’. manque dans la citation d’Erotien (p. 56) ; il est remplacé par εστίν. — "> Bi/ ίιατςϋτο 2233. — ’ ζτ.τεουμίν/ΐν 2141. — ’^ ά-ςβά^λεσθα•. 2253. — •7 iy-n 2140. -ε/οι 2145., 2143. — ’* άκριβείαν 2255.77 ! ;>λυ 2253. — ’9 οίμαι 2235. είναι pro οΓμαι vulg. et al. codd. Neque ciaai neque είνα•. cod. S. ap. Foes. — ^° cù pro sucj 2253. Cette phrase est une de celles qui m’ont arrêté le plus long-iemps. En effet, le texte vulgaire est manifestement altéré ; είναι au lieu de οίμαι rend toute construction grammaticale impossible. A la vérité le manuscrit 2255, en donnant cette excellente correction, a jeté la lumière sur le passage ; mais en même temps une autre variante qu’il fournit pour celte même phrase, a causé ma perplexité : je veux parler de ci au lieu de ομοΰ. Si l’on garde όμοϋ, Hippocrate a voulu dire que le raisonnement peut conduire l’art médical près de la certitude ; îi l’on admet cù, Hippocrate a voulu dire que le raisonnement ne peut pas conduire l’art médical près de la certitude. Ces deux sens, diamétralement opposés, ont besoin d’être ici brièvement discutés. Avec le second, Hippocrate fait un mérite à l’art médical d’être dans une voie où le raisonnement ne peut le conduire, c’est-à-dire où l’expérience le guide seule, et il faudrait traduire : «louer l’art médical parce qu’il ne peut, je pense, arriver par le raisonnement, près de l’extrême exactitude. » Pensée qui m’a d’abord séduit et dont j’ai eu quelque peine à faire tout l’honneur à l’erreur d’un copiste qui avait écrit où pour 6ij.ûj. Mais les réflexions suivantes m’ont déterminé pour l’autre sens, que j’ai adopté. Hippocrate a dit au commencement du livre de l’Ancienne médecine que la méthode suivie par l’art ancien était la seule qui pût mener à des découvertes ultérieures ; il est donc naturel qu’il loue ici l’art médical d’être dans une voie où ses imperfections pourront être corrigées, et non pas d’être dans une voie où le raisonnement ne peut le perfectionner. D’un autre côté, un peu plus loin ( § 14), Hippocrate, en parlant de ceux qui suivent une bonne méthode, se sert des mots : λογισαω τ^ροστ’/.οντι ζτ-τίσαντες. Il ne condamne donc pas le raisonnement (λο-^-ισαο’ς) ; ce qu’il blâme, c’est l’hypothèse (ύ-ΐθεσις), prise pour point de départ, pour base d’une science qui est toute constituée par ce que nous appelons des faits, et ce qu’il appelle des réalités (το έο’ν, § 2 ). Ces deux motifs m’ont décidé à conserver op.cû du texte vulgaire, et à rejeter cù du manuscrit 2253, comme une faute de copiste. — " irp. καΐ dat cod. S. ap. Foesium ; désuni in vulg. et omnibus codd. Ces deux mots me paraissent tout-à-fait indispensables ; ils complètent parfaitement cette belle phrase ; ils faisaient faute à la régularité de la période, et même au sens ; avant ίκ.