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Page:Histoire abrégée de l'île Bourbon, 1883.djvu/78

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Le gouverneur réclama en même temps l’arrivée directe des navires à Bourbon ; il sollicita des récompenses pour les habitants qui s’étaient distingués et fit armer la milice. Le sieur Janvier, désigné pour représenter les intérêts de Bourbon en France, eut l’honneur d’être le premier député de la Colonie (1769).

12. En 1770, le mercredi-saint, alors que les élèves et les maîtres étaient à l’office, une partie de la garnison de l’île de France débarqua à Bourbon et s’empara des bâtiments du collège, avec l’autorisation du Ministre de la Marine, le duc de Praslin Choiseul, à qui on avait fait entendre que ce collège, d’un entretien dispendieux au curé de Saint-Denis, ne renfermait que quelques petits enfants. Aujourd’hui encore (1880), ces bâtiments, agrandis et restaurés, sont affectés au service du Commissariat de la Marine.

13. M. Poivre fit construire ou agrandir dans les quartiers les magasins destinés à recevoir les grains ; des notaires furent chargés d’en payer le montant sur les lieux. Jusque-là, les céréales, le café et autres produits indigènes devaient être transportés et payés dans les magasins du chef-lieu, inconvénient que la difficulté des chemins rendait excessivement pénible. Ce fut en cette année que les épices arrivèrent à l’île de France, d’où M. Poivre les introduisit 2 ans plus tard à Bourbon (1770).

« Le sage Intendant envoya M. de Trémignon sur le Vigilant et M. d’Etchévéry sur l’Étoile du Matin à la recherche des épices. De Trémignon se dirigea sur