Aller au contenu

Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/128

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(119)


même, l’on devine donc aiſément que j’allai chez mon vieux procureur. J’aurois fort ſouhaité de n’y pas trouver ſon fils, mais le drôle étoit un ruſé matois : ſe doutant que je reviendrois le marché ſuivant, il n’avoit eu garde de me manquer : mon minois l’avoit attiré, & plus encore mon pucelage, contre lequel il avoit pris ſes meſures. Cette fois-ci je fus plus contente de lui que la premiere il ſe contenta de me regarder fixement, ce qui me fit baiſſer les yeux, tant j’étois alors agnès. Je ſortis cependant un peu plus hardie, & je repris