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Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/145

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jour chez la couturiere mon hôteſſe ſous prétexte de lui donner à travailler. Après un coup-d’œil ſur moi, qui me trouvois là, dans lequel il mit beaucoup d’intérêt, le militaire engagea la converſation sur le ton le plus galant, manege pour lequel meſſieurs les officiers ont un talent tout particulier ; il ne s’en tint pas là, mais il me fixa ſi vivement, que je baiſſai les yeux ne pouvant ſoutenir la hardieſſe de ſes regards. Il ne s’en découragea point : au contraire, car ce fut ce qui l’engagea de propoſer à la couturiere d’aller lui acheter de la mouſſeline pour