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Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/317

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connu, je n’en ferai pas la deſcription. Arrivée dans cette ville avec mon colonel, j’eus tout le tems de m’y livrer aux plaiſirs : bals, comédies, concerts, promenades, parties fines, ſoupers fins & délicats, rien ne coûtoit à mon nouvel amant ; tous les jours il étoit ingénieux à me témoigner ſa tendreſſe : il ſavoit qu’une fille de mon état ſe prend par les ſens, auſſi répondis-je, on ne peut pas mieux à toutes ſes bontés, je dis bontés, & c’eſt vraiment le ſeul nom qu’on puiſſe donner à la folie des hommes quand ils ne s’attachent qu’à des putains,