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Page:Histoire de Marguerite, fille de Suzon, 1784.djvu/335

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& l’inviter à me donner ſa confiance, je lui fis poſer ſes haillons & je lui donnai tout ce qui étoit néceſſaire pour la couvrir : quand cette triſte & fâcheuſe cérémonie fut terminée, je lui dis bien des choſes affectueuſes, dont les dernieres furent : je veux abſolument, ma bonne amie, que vous reſtiez toujours avec moi. Ah ! me répondit alors cette fille en pouſſant un grand ſoupir, vous me rendez la vie ! Ce ſoupir, échappé tout naturellement, rompit la digue ; & dans l’inſtant ; ma couturiere me fit une peinture ſi touchante de ſes malheurs, que je fus obligée de la ſupplier de ne m’en pas dire