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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/19

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Hier mede sluyten wy on liet,
Maer en vergeet d’accyse niet ;
Weest dan vrolyck in’s Lovens pleyn,
Godt ter eeren en syn moeder reyn.


Bayard reparaît au jubilé de Malines, en 1825, fête calquée sur des réjouissances plus anciennes[1]. L’Ommegang de Bruxelles serait également incomplet sans Bayard.

Ces souvenirs si vifs, si généralement répandus, n’auraient-ils que des fables pour origine ? Nous n’admettrions l’affirmative qu’avec peine. Sans doute la fiction obtient ici sa large part, mais elle semble recouvrir un fond de vérité.

Foullon place vers le milieu du VIe siècle les aventures d’Aymon et de ses fils, auxquels il donne pour mère une Tongroise. Ce jésuite s’en rapporte naïvement aux mêmes autorités que le manuscrit de Louvain, avec lesquels Brusthem est aussi d’accord, sauf cette seule différence, que Veraia, la mère des quatre fils Aymon, n’était pas fille, mais sœur de Charles Nason.

Il n’est pas possible, au surplus, de concilier la date de Foullon (l’an 538), avec les paroles de Thomas de Cantimpré sur le

  1. Viertig-jaerig jubilé van den H. Rumoldus (par Vervloet), Mechelen (1825), in-4e, p. 55-56 ; Dict. de la conversation et de la lecture, VIII, 274.