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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/275

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bérer s’ils attaqueraient la ville, lorsque l’amiral fit ouvrir la porte, et sortit avec dix mille hommes bien armés. Regnaut et les barons de Syrie coururent aussitôt aux armes. Regnaut fut bientôt armé, ensuite il prit son casque et son épée, et monta sur le cheval que le comte de Rames lui avait donné. Maugis s’arma comme lui et monta à cheval, alors il cria : Barons, ne craignez rien, car je promets à Dieu que je ne m’en retournerai pas être ermite que les Turcs ne soient vaincus. Il dit ensuite à Geoffroy : Baron, tenez-vous auprès de Regnaut, car si tous les chevaliers étaient comme lui, l’amiral serait bientôt vaincu. Quand les barons furent armés, ils ordonnèrent leur bataille du mieux qu’ils purent. L’amiral arriva et se mit parmi les chrétiens. Le premier bataillon sarrasin conduisait un roi nommé Margaris, qui portait sur son écusson un dragon peint avec une horrible figure.

Quand Margaris vit qu’il était temps de frapper sur les chrétiens, il vint contre Regnaut qui le voyant venir, dit aussitôt au comte de Rames : Voici Margaris qui vint chercher sa mort ; alors il courut aussitôt contre lui et le frappa si rudement, qu’il lui perça la poitrine avec sa lance, dont il tomba par terre. Quant Regnaut eut fait ce coup, il lui dit : Que Dieu te punisse, marche faire compagnie à tes prédécesseurs en enfer. Ensuite il mit l’épée à la main, et frappa si rudement un sarrasin sur son casque, qu’il le fendit jusqu’aux dents, puis il en frappa un autre sur son étendard et lui abattit la tête. Quand il eut tué ces trois, il s’écria : Montauban. Quand Maugis l’entendit, il se préci-