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Page:Histoire des quatre fils Aymon, publication 1840.djvu/68

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nous ici ? Si nous y restons, nous périrons, car le feu augmente. Il dit ensuite à ses frères de le suivre. Ils sortirent par la fausse porte, mais ils furent plus embarrassés qu’auparavant, ne sachant de quel côté se retourner. Voyant que le château était tout en flammes, ils se retirèrent dans un souterrain et défendaient courageusement leur vie. Hernier les aperçut et vint avec ses gens les assaillir. Regnaut se défendait courageusement, mais il pensa qu’il devait aller secourir ses gens, et ils sortirent du souterrain.

Le combat recommença plus fort ; car Regnaut mettait en pièces tout ce qui se trouvait devant lui ; il avait mis son écu derrière lui, et, à grands coups d’épée, il fit une telle destruction des gens de Charlemagne, que la terre était toute couverte de sang. Quand Regnaut vit ses ennemis ainsi détruits, il dit à ses frères : nous avons bien tort de nous cacher ainsi, pensons à bien combattre, les traîtres seront bientôt vaincus. Il parvint jusqu’à la porte du château, qu’il ferma et leva le pont ; il revint ensuite dans la mêlée où ses frères détruisaient les chevaliers.


CHAPITRE IV.


Comme Regnaut, après avoir détruit les gens de Charlemagne, fit pendre les douze qui étaient restés, et tirer Hernier à quatre chevaux, brûler ensuite ses membres et jeter les cendres au vent.


Le traître Hernier était en la mêlée du donjon ; Regnaut avait fermé la porte et levé le pont, c’é-