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Page:Histoire du donjon de Loches par M. Edmond Gautier.djvu/158

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fut peu satisfait de la conduite impartiale du parlement dans ces débats ; l’arrêt concernant de Prie et Popillon le mécontenta particulièrement. Il défendit à la cour sur peine de la vie d’exécuter l’arrêt. Pendant ce temps, Popillon mourut à la Bastille le 15 août 1524. La reine-mère en 1525 obtint pour de Prie « attendu son ancien âge » un arrêt qui lui permettait d’aller en liberté partout. Il eut sa grâce complète peu de temps après.

Vingt-huit autres personnages qui avaient suivi le connétable à l’étranger furent condamnés à mort par contumace.


Le procès de Oudart du Biez rappelle par beaucoup de points un autre procès célèbre de nos jours, où fut aussi condamné un maréchal de France, après la récente et douloureuse capitulation de Metz.

Oudart du Biez était un des premiers chevaliers de son temps, brave, loyal, soldat expérimenté, conseiller plein de sagesse. Le dauphin, qui fut depuis Henry II, avait voulu être armé chevalier de sa main, comme François Ier l’avait été de la main de Bayard, le Chevalier sans peur et sans reproche ; et il l’avait fait nommer maréchal de France et lieutenant-général de Picardie.

Du Biez avait deux filles ; l’une épousa le sieur de Fouquerolles ; l’autre, nommée Isabelle, devint femme d’un descendant de l’illustre famille de Coucy, Jacques, seigneur de Vervins et de Marle.

Jacques de Coucy était aussi lui un vaillant soldat. Nourri dès son enfance dans la maison de Charles de Bourbon, duc de Vendôme, il l’avait suivi en Milanais, et se trouvait aux batailles de Marignan et de Pavie. Le roi, pour le récompenser, lui avait donné le gouvernement de Landrecies, la lieutenance d’une compagnie de cent hommes