Aller au contenu

Page:Histoire du donjon de Loches par M. Edmond Gautier.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cheminée. Cette porte a été supprimée a une époque déjà ancienne. Tout le mur ouest extérieur devait être, à ce niveau, garni d’un trottoir en bois.

Ce couloir contient à l’angle nord-ouest de curieuses sculptures que nous regrettons de ne pouvoir reproduire, des sujets pieux, des blasons, un mélange d’hommes et d’animaux, etc. Ces singularités paraissent remonter au XIIIe siècle.

La salle du premier étage était la principale. Elle commandait à toutes les autres, car il fallait la traverser pour arriver, soit au corridor caché dans le mur, soit à l’escalier descendant aux caves, soit à la chambre située au même niveau dans le petit donjon.

De plus, dans l’angle nord-est, se trouvait l’entrée de l’escalier pris dans l’épaisseur du mur de l’est pour conduire à l’étage supérieur ; enfin, dans l’angle sud-ouest, une porte donnait accès à un petit réduit, au bout duquel était une sortie sur le mur qui, de l’angle du donjon[1], allait rejoindre l’enceinte intérieure. C’est sans doute par cette entrée plus facile que le commandant pénétrait directement dans la grande salle, au moyen d’un escalier de bois partant du niveau de la cour, et que l’on détruisait en temps de guerre. Le point d’arrivée de cet escalier et l’entrée dans la tour étaient cachés au dehors par une petite voûte dont on voit encore les traces.

Cette salle était chauffée par une cheminée à manteau conique. Elle était éclairée par huit fenêtres : quatre au midi, deux au nord et une de chaque côté de la cheminée.

  1. Ce mur qui nous paraît être de la même époque que le donjon, les deux maçonneries étant bien liées, est bâti sur un autre fragment de muraille encore plus antique, qui pourrait bien être tout ce qui reste d’un donjon antérieur.