Aller au contenu

Page:Homère - Iliade, trad. Leconte de Lisle.djvu/270

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ah ! l’épouse de l’Alégénoride Promakhos ne se réjouira pas non plus au retour de son époux bien-aimé, quand les fils des Akhaiens, loin de Troiè, s’en retourneront sur leurs nefs !

Il parla ainsi, et la pâle terreur saisit les Troiens, et chacun d’eux regardait autour de lui, cherchant comment il éviterait la mort.

Dites-moi maintenant, Muses qui habitez les demeures Olympiennes, celui des Akhaiens qui enleva le premier des dépouilles sanglantes, quand l’Illustre qui ébranle la terre eut fait pencher la victoire ?

Le premier, Aias Télamônien frappa Hyrthios Gyrtiade, chef des braves Mysiens. Et Antilokhos tua Phalkès et Merméros, et Mèrionès tua Morys et Hippotiôn, et Teukros tua Prothoôn et Périphètès, et l’Atréide Ménélaos blessa au côté le prince des peuples Hypérénôr. Il lui déchira les intestins, et l’âme s’échappa par l’horrible blessure, et un brouillard couvrit ses yeux. Mais Aias, l’agile fils d’Oileus, en tua bien plus encore, car nul n’était son égal pour atteindre ceux que Zeus met en fuite.