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Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Choses vues, tome II.djvu/252

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1878.


26 janvier. — Dialogue :

Mac-Mahon. — Voyons, Ducrot, raccommodons-nous.

Ducrot grogne.

Mac-Mahon. — Voyons, Ducrot, mon vieux camarade, venez dîner avec moi aujourd’hui.

Ducrot. — Je ne peux pas.

Mac-Mahon. — Pourquoi ?

Ducrot. — Je vais ce soir à Hernani.

Mac-Mahon. — Amenez-le.


28 janvier. — Je suis allé au Sénat pour faire nommer Léon Dierx employé à la questure. J’ai réussi.


7 février. — Louis Blanc est venu hier me demander, de la part de Mme Ledru-Rollin, de parler à l’inauguration du monument de Ledru-Rollin au Père-Lachaise, le 24 février. Louis Blanc parlerait, ainsi que Crémieux et Garnier-Pagès (s’ils peuvent, vu leur âge)[1].


22 mars. — Nous sommes allés à la Porte-Saint-Martin à la première des Misérables[2] Grand succès. On a nommé mon Charles. La pièce est bien jouée. Il y a une charmante petite Cosette. Georges et Jeanne y étaient.


7 mai. — Dispositions prises pour le centenaire de Voltaire.


21 mai. — Aujourd’hui Sénat. On annonce la question de Dupanloup. Bavardage de Dupanloup contre Voltaire.


11 juin. — Aujourd’hui j’irai à l’Académie. Discussion des candidats. J’y suis allé à trois heures et demie. Saint-René Taillandier et Sacy ont parlé l’un pour Wallon, l’autre pour Renan.

  1. En 1878 Crémieux avait 82 ans, Garnier-Pagès 75 ans et V. Hugo 76. (Note de l’éditeur.)
  2. Drame tiré du roman de Victor Hugo par Charles Hugo et Paul Meurice, représenté à Bruxelles en 1863, et à Paris en 1878. Pour cette reprise, Paul Meurice, seul auteur survivant, avait remanié complètement la pièce. (Note de l’éditeur.)