Aller au contenu

Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., En voyage, tome II.djvu/451

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bruit au large. Aucune voile. Aucun oiseau. Au bas du ciel, au couchant, apparaissait une lune énorme et ronde qui semblait dans ces brumes livides l’empreinte rougie et dédorée de la lune.

J’avais la mort dans l’âme. Peut-être voyais-je tout à travers mon accablement. Peut-être un autre jour, à une autre heure, aurais-je eu une autre impression. Mais ce soir-là tout était pour moi funèbre et mélancolique. Il me semblait que cette île était un grand cercueil couché dans la mer et que cette lune en était le flambeau.