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Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 1.djvu/128

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et les voleurs d’enfants. Voici l’inscription, en castillan un peu sauvage : Aqui quedan las orejas de los comprachicos, y las bolsas de los robaniños, mientras que se van ellos al trabajo de mar. On le voit, les oreilles, etc., confisquées n’empêchaient point les galères. De là un sauve-qui-peut parmi les vagabonds. Ils partaient effrayés, ils arrivaient tremblants. Sur tout le littoral d’Europe, on surveillait les arrivages furtifs. Pour une bande, s’embarquer avec un enfant était impossible, car débarquer avec un enfant était périlleux.

Perdre l’enfant, c’était plus tôt fait.

Par qui l’enfant qu’on vient d’entrevoir dans la pénombre des solitudes de Portland, était-il rejeté ?

Selon toute apparence, par des comprachicos.