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Page:Hugo - Les Châtiments (Hetzel, 1880).djvu/277

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Et que son jour s’éteint, laissant l’homme méchant
Et plus froid que les marbres,
Votre honte, ô maudits, grandit comme au couchant
Grandit l’ombre des arbres !

V

Oui, reste leur apôtre ! oui, tu l’as mérité.
C’est là ta peine énorme !
Regarde en frémissant dans la postérité
Ta mémoire difforme.

On voit, louche rhéteur des vieux partis hurlants,
Qui mens et qui t’emportes,
Pendre à tes noirs discours, comme à des clous sanglants,
Toutes les grandes mortes,

La justice, la foi, bel ange souffleté
Par la goule papale,
La vérité, fermant les yeux, la liberté
Échevelée et pâle,

Et ces deux sœurs, hélas ! nos mères toutes deux,
Rome, qu’en pleurs je nomme