Page:Hugo Hernani 1889.djvu/139

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Don Ruy Gomez, à côté d’Hernani, à part.

Hernani ! Doña Sol !Elle ne m’a point vu !

Doña Sol court à Hernani, il la fait reculer d’un regard de défiance.
Hernani.

Madame !…

Doña Sol, tirant le poignard de son sein.

Madame !…J’ai toujours son poignard !

Hernani, lui tendant les bras.

Madame !… J’ai toujours son poignard !Mon amie !

Don Carlos.

Silence, tous !
Aux conjurés.
Silence tous.Votre âme est-elle raffermie ?
Il convient que je donne au monde une leçon.
Lara le castillan et Gotha le saxon,
Vous tous ! que venait-on faire ici ? parlez.

Hernani, faisant un pas.

Vous tous ! Que venait-on faire ici ? Parlez.Sire,
La chose est toute simple, et l’on peut vous la dire.
Nous gravions la sentence au mur de Balthazar.

Il tire un poignard et l’agite.
Nous rendions à César ce qu’on doit à César.
Don Carlos.

Paix !
À don Ruy Gomez.
Paix !Vous traître, Silva !

Don Ruy Gomez.

Paix ! Vous traître, Silva !Lequel de nous deux, sire ?