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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/227

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Philosophiques.

qu’il promet au moins quelque chose de décisif, & parce que je n’y mêle aucun raisonnement obscur & embarrassé, qui puisse mettre l’esprit mal à son aise.

J’espere donc de faire voir que tous les hommes, en tout tems, ont été d’accord sur les doctrines de la nécessité & de la liberté, quelque sens qu’on puisse attacher à ces termes, pourvu que ce soit un sens raisonnable ; & que ce n’a été jusqu’ici qu’une dispute de mots. Commençons par la nécessité.

Tout le monde convient que les opérations de matière sont produites par des forces nécessaires, & que les effets y sont déterminés[1], avec tant de précision, par la nature & l’énergie de leurs causes, que dans chaque circonstance donnée, il n’eût pu exister d’autre effet que celui qui s’est manifesté. Les loix de la nature fixent, avec la derniere exactitude, le degré & la direction de chaque mouve-

  1. Voici présentement des forces réelles, & des déterminations nécessaires. Comment M. Hume accorde-t-il cela avec les assertions de l’essai précédent ? Note de l’Éditeur.