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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/32

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Préface.

en désabuser les hommes, quand ils seroient fondés sur les meilleures raisons du monde, sont de mauvais citoyens. Voilà sa propre condamnation ; il en a dressé l’arrêt, de nous n’en appelons point.

Il nous reste à considérer, avec M. Leland, l’Essai sur les miracles. L’Auteur de cet Essai y a déployé toutes ses ressources contre la Religion ; il y a répandu tout son venin contre des objets infiniment respectables. Nous serons donc obligés de proportionner l’étendue de nos remarques à l’importance du danger qu’elles sont destiqées à prévenir.

Dans la première partie de l’Essai sur les miracles, M. Hume se propose, de prouver, qu’il n’y a point de témoignage assez valable, point d’évidence assez forte pour rendre un miracle digne de foi. Toute sa preuve dépend de ce principe que l’expérience seule est propre à attester la vérité des événements & des faits. Or, continue-t-il les miracles sont contraires aux loix de la nature, que nous