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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 1, 1788.djvu/52

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Préface.

5. Enfin, ces derniers miracles ont été opérés pour une fin digne de la Majesté divine, pour la gloire de Dieu, & pour le salut de genre humain, pour établir dans le monde la doctrine la plus parfaite, pour conduire les hommes par la vraie sagesse au souverain bonheur. Où sont au contraire les avantages réels des miracles modernes ? Ils n’ont jamais produit que des brouilleries, des séditions, des scandales. Croira-t-on que Dieu ait voulu troubler le cours de la nature, pour l’amour des subtilités frivoles qui divisent les Jansénistes. & les Molinistes ? Qu’on juge, après cela, de la bonne foi de M. Hume, qui ose mettre de pareilles extravagances vis-à-vis des objets les plus respectables, & même leur donner la préférence.

Ce précis des sages & solides réflexions de M. Leland nous paroît un préparatif convenable à la lecture des Essais Philosophiques, & un préservatif suffisant contre ce qu’ils peuvent renfermer de dangereux.