Aller au contenu

Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 3, 1788.djvu/174

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
166
Examen.

sans aucune raison, semble récuser ces autorités ; voyons jusqu’où nous conduit l’histoire profane. Tout ce que l’on y peut entrevoir, c’est que l’Égypte a été le berceau de l’idolâtrie. Hérodote, Diodore de Sicile, Lucien nous disent que le nom des douze dieux vient des Égyptiens, qui les premiers observerent les douze astérismes du zodiaque : qu’ils ont les premiers connu l’usage des autels, des statues, des temples : qu’ils sont les inventeurs des rites, des cérémonies, & du langage religieux[1]. Et indépendamment de ces témoignages, de savans hommes ont fait voir que toute la mythologie grecque étoit empruntée de l’Égypte. Les navigateurs Phéniciens puiserent dans cette source im-

  1. Δυώδεϰα θῦον ἐπὸνυμίας ἔλεγον πρῶτους Ἀιγυπτίους γομίσαι, ϰαὶ Ἕλληνας πυρα σφίων ἀναλαβεῖν ; βωμούς τε, ϰαὶ αγάλματα, ϰαὶ νηοὺς θεοῖσι ἀπωονεῖμαι σφέας πρῶτους, ϰαὶ ξώα ἐν λίθοισι ἐγγῦψαι

    Πρῶτοι μὲν ὦν ἀνθροπων, τῶν ἠμεῖς ἴδμεν, Ἀιγύπτιος λέγοντας θεῶντε ἐννόιην λαβεῖν, ϰαὶ ἱρὰ ἔισαθαι, ϰαὶ τεμένεα ϰαὶ πανεγύρεις ἀποδέξαι πρῶτοι δὲ ϰαὶ ὀνόματα ἱρὰ ἔγνωσαν, ϰαὶ λόγους ἰρούς ἰρούς ἒλεξαν &c. Lucian. de Syriâ deâ, conf. Diod. Sic, lib. I, cap. II.