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Page:Hume - Œuvres philosophiques, tome 3, 1788.djvu/177

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De l’Histoire naturelle.

paragraphe VIII. Il y est parlé d’une espece de flux & de reflux qui fait passer les hommes de l’idolâtrie au théïsme, & repasser du théïsme à l’idolâtrie : remarquons bien la maniere dont se fait ce retour à l’idolâtrie. Les dogmes du théïsme étant trop subtils pour la portée commune il faut les étayer de la notion d’êtres médiateurs, qui tiennent le milieu entre Dieu & les hommes : ces êtres deviennent ensuite l’objet principal du culte ; & l’on oublie la vraie divinité. Ici je demande si la même chose ne peut pas arriver, soit que l’on suppose un théïsme révélé, soit qu’on suppose un théïsme originairement connu par le raisonnement. M. Hume se contredit ; & nous verrons que ce n’est pas la seule contradiction où il tombe.

L’explication qu’il donne de l’origine de l’idolâtrie, est fondée sur la supposition qu’elle a précédé le théïsme, supposition que je crois avoir détruite. Cependant je ferai encore quelques réflexions sur sa théorie concernant la naissance de polythéïsme.

Il ne croit pas que les hommes aient été conduits à cette superstition par la contem-