Aller au contenu

Page:Huret - Enquête sur l’évolution littéraire, 1891.djvu/50

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
24
ENQUÊTE

naux ; le Temps, les Débats refusèrent, d’abord, toute transaction ; seuls des journaux à l’affût de l’opinion, tels l’Écho de Paris et le Figaro, laissèrent certains de leurs rédacteurs entrer dans le courant nouveau. Je ne vous rappellerai pas les manifestes nombreux que les symbolistes lancèrent au pays ; nous y déployâmes une activité de propagande qui, hélas ! irrita un grand nombre de littérateurs en place, mais rallia tous les mécontents… Il ne vous échappera pas que nous avons choisi les environs du 27 janvier pour porter le grand coup sur la population parisienne : le banquet Moréas…

M. Barrès avait débité tout ce discours très sérieusement. Mais, à la fin, n’y tenant plus, il partit à rire, de ce franc rire bon enfant qui éclaire et pour ainsi dire humanise l’apparente sécheresse de cette nature compliquée.

M. CAMILLE DE SAINTE-CROIX


M. Camille de Sainte-Croix, dont plusieurs m’ont parlé, au cours de mon enquête, avec beaucoup d’estime et d’affection, appartient à la génération littéraire qui a bifurqué moitié vers le symbolisme, moitié vers le roman psychologique. Ses débuts dans le