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Page:Huysmans - Certains, 1908.djvu/115

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FÉLICIEN ROPS

planches où comme toujours il l’associe à la Luxure, il fait voleter et se jouer de petits Cupidons à têtes camuses, ou bien, il lui restitue sa véritable forme et l’exhibe, sortant vivante d’un cercueil, dans l’eau-forte mélangée d’aqua-tinte qui figure au début du « Vice suprême. » Là, elle est plus hideuse encore. Habillée de falbalas, relevant sa traîne de sa main aux osselets gantés, elle s’évente et minaude, terrible, auprès d’un homme décapité qui tient sous son bras sa tête de mort et parade, constellé de décorations, dans une tenue de bal.

Ainsi que les peintres du Moyen Age que la figure de la Mort hantait, M. Rops, l’approche, et, fasciné, tourne autour d’elle ; son œuvre la choie, la dévie, l’attiffe, dans ce sentiment Baudelairien qui semble la dernière expression de l’art catholique, chez les modernes.

Aussi était-il le seul qui pût illustrer les Diaboliques qu’un artiste, foncièrement chrétien comme Barbey d’Aurévilly, était, seul aussi, apte à écrire.

D’aucunes de ces illustrations sont d’authentiques œuvres de synthèse figurée et de symbole plastique. Je ne parle pas ici, bien entendu, de