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Page:Huysmans - La Bièvre et Saint-Séverin.djvu/200

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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

Mais ce n’est là qu’un geste isolé ; ce qui est plus typique et plus probant, ce fut la persistance de l’hérésie dans ces lieux ; alors que le jansénisme avait disparu de presque toutes les paroisses de Paris, il se maintint à Saint-Séverin, là justement où le culte de la Vierge était et le plus fidèle et le plus vif.

Cette secte avait, il faut bien le dire, élu domicile depuis de longues années dans le quartier. Le diacre Pâris avait longtemps séjourné rue de la Harpe, puis il avait été promu supérieur de la communauté des clercs de Saint-Côme, très voisine de Saint-Séverin, et il s’était livré à une propagande effrénée dans ses alentours, prônant partout la doctrine de Jansénius, agissant même, après sa mort, sur les âmes incertaines, par les prestiges diaboliques de ses miraculés.