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Page:Huysmans - La Bièvre et Saint-Séverin.djvu/26

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LA BIÈVRE

mirable Paris d’antan renaît, avec ses sentes tortueuses, ses culs-de-sac et ses venelles, ses pignons bousculés, ses toits qui se saluent et se touchent ; c’est, dans une solitude immense, la silencieuse apparition d’un improbable site dont le souvenir effare, lorsqu’à trois pas, le long de casernes neuves, la foule déferle sous des becs de gaz et bat, sur les trottoirs, en gueulant, son plein.

Mais ce n’est pas tout ; ce séculaire vestige du vieux Paris confine à des surprises plus extraordinaires encore.

Au milieu de la ruelle, devant la Bièvre, une porte sans battant, percée dans le mur noir, ouvre sur une cour en étoile, formée de coins et de racoins. L’on a devant soi de grandes bâtisses chevronnées, qui se cognent, les unes