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LE QUARTIER SAINT-SÉVERIN

Retirées et intimes, dès qu’elles tournaient le dos aux rues, ces maisons batelaient lorsqu’elles faisaient face au public ; elles se déhanchaient avec leurs buffleteries de chêne noir, titubaient sous leur bonnet en chausse à filtrer de clown, semblaient débiter des boniments au dehors et ne cesser leurs facéties que pour se recueillir en leur céans ; celles de ces bâtisses qui se livraient au commerce adoptaient, tout en restant gaies, l’allure de leur profession ; leurs traits étaient façonnés par le métier des gens ; elles étaient leurs coquilles, étaient agencées exprès pour eux ; le fournil du boulanger, la forge de l’artisan avaient décidé des contours et des ornements des lieux qui les contenaient ; ce n’était pas, comme maintenant, d’indifférentes boutiques,