Aller au contenu

Page:Huysmans - Sainte Lydwine de Schiedam (1912).djvu/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

contemplative et que je ne puisse toujours l’y suivre.

J’ajouterai encore que si je suis si en retard, si lente à le rejoindre, c’est par ma faute ; j’ai trop pleuré la mort de mon frère Wilhelm et Dieu m’a fait reculer de bien des pas.

L’évêque, après qu’il eut ainsi vérifié l’exactitude des renseignements que lui avait fournis l’ermite, bénit Lydwine et se recommanda à ses prières.

Quand il fut parti, elle causa à ses familiers de Gérard, elle leur apprit que son embonpoint dû aux qualités nutritives de la manne, était tel, que des rouleaux de chairs descendaient de son cou et coulaient en cascades sur son dos ; il ne pouvait ni se coucher, ni s’asseoir, et il était forcé de se tenir constamment agenouillé ou debout dans son arbre ; et lorsqu’il trépassa, en l’an de l’Incarnation 1426, le 2 octobre, elle fut prévenue de son décès par son ange qui l’emmena avec lui, pour rendre les derniers devoirs au défunt.

Elle vit ensuite son âme séparée de son corps et portée par de célestes Esprits dans le Paradis ; là, ils la baignèrent dans une fontaine dont l’eau était si pure que l’on en apercevait le fond, à un mille au moins de profondeur.