Aller au contenu

Page:Imbert - Chansons choisies.djvu/86

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pas de bourses ni de conclaves,
De prêtres ni de marmitons ;
— À quoi pensent les hannetons ! —
Pas de souverains ni d’esclaves.

Hannetons,
Faibles avortons,
Vous êtes de singuliers êtres.
D’être grands quand nous nous vantons,
Nous mentons ;
Car vous serez toujours nos maîtres.
Nous vous garrottons,
Nous vous maltraitons…
Nous vous regrettons !
Hannetons,
Faibles avortons,
Nous vous regrettons,
Hannetons !

Comme l’abeille et la cigale,
D’un peu de miel ils sont contents.
Leur humeur est toujours égale :
Haïr ? Ils n’en ont pas le temps.
Ils se brûlent à nos chandelles ;
Ou, happés par des becs gloutons,
— À quoi pensent les hannetons ! —
Ils pardonnent aux hirondelles.

Hannetons,
Faibles avortons,
Vous êtes de singuliers êtres.
D’être grands quand nous nous vantons,