Aller au contenu

Page:Ingres d’après une correspondance inédite, éd. d’Agen, 1909.djvu/365

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 353 —

de Sèvres, copiés en vitraux excellemment exécutés jusqu’à me rendre fier de mon ouvrage, m’en ont remercié et exprimé leur contentement et leur admiration. Cette chapelle devait être ouverte le Jour des Morts ; mais ce terme est pour bien plus tard.

Le roi ne cesse de m’honorer de grandes distinctions, en toute occasion. Il sait, d’ailleurs, combien je lui suis dévoué, et encore bien davantage aujourd’hui. Je lui ai présenté mon Cherubini au Louvre ; il l’a loué en termes très flatteurs devant tous ceux qui l’accompagnaient. La pauvre désolée duchesse ni la famille n’ont pas encore revu ce portrait, dont le roi m’a demandé une copie pour lui. On va le graver au burin de Calamatta et l’exécuter de grandeur naturelle en porcelaine. On avait cependant oublié le nom le plus familier du prince : alors le roi a substitué à Saint-Charles Borromée celui de Ferdinand, et je vais le faire.

Je fais avertir le duc de Luynes de ce retard dont il accepte le délai pour ouvrages du château, et me voici enfin bientôt libre de m’occuper de mes compositions. Encore deux portraits que je terminerai dans les plus mauvais jours et, au premier mai, je serai à Dampierre traçant ma composition sur le grand mur. On a mis à ma disposition tout un côté du portique que tu connais, avec trois chambres d’amis ; et n’oublie pas que tu m’a promis de venir, à la fin du premier tableau.