Aller au contenu

Page:Ingres d’après une correspondance inédite, éd. d’Agen, 1909.djvu/452

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 440 —

sérieuse se présentait, je trouverais le moyen de les faire voir.

Je vous remercie de me donner [des] nouvelles de nos bons amis Flandrin et de leurs bons sentiments pour nous ; nous les aimons avec le même dévouement. Ce bon ami a eu la bonté de m’informer des succès glorieux et incroyables que son charmant enfant vient d’obtenir dans sa pension. Nous y sommes on ne peut plus sensibles. Et vous, cher ami, qui êtes sage, philosophe, et qui malgré tout savez être heureux avec votre aimable femme et votre délicieux petit, soyez-le toujours et conservez-moi cette bonne et gracieuse amitié dont je fais le cas le plus précieux.

Votre ami de cœur. Ingres.

(Fonds de Bonnefon).


Mon cher ami,  [1] vous arrivez trop tard. Je viens de faire une recommandation des plus pressantes en faveur de M. Leloir, homme de mérite et de talent que j’ai beaucoup vu à Rome. Je suis très désobligé de ne pouvoir rien faire en ce moment pour l’élève d’Amaury, et je vous prie de lui en exprimer tous mes regrets. Mille fois merci, des bonnes choses que vous me dites sur mon petit tableau. Votre suffrage, vous le savez bien, cher ami, est un de ceux auxquels j’attache le plus de prix, pour toutes sortes de bonnes raisons. Vous ne me parlez pas de votre cher enfant ; j’interprète votre silence à bien.

Mille amitiés respectueuses à Madame et bien tout à vous de cœur. Ingres.

On doit demain m’apporter le cadre et si, dimanche, dans l’après midi vous avez le temps…

(Fonds Paul Bonnefon).

  1. Suscription : Monsieur Sturler, peintre d’histoire, rue des Carrières, 20, Passy. (Timbre de la poste : 19 décembre 1862.)