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Page:Ivoi - L’Aéroplane fantôme.djvu/87

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CHAPITRE VII

SOLUTION INATTENDUE D’UN PROCÈS CÉLÈBRE.


En approchant du magnifique ouvrage d’art, le petit bonhomme distingua deux silhouettes immobiles à l’intérieur de la tourelle-escalier du viaduc.

Il eut un sourire narquois.

— Les Allemands sont en observation. Ils ont vu Suzan monter dans la voiture de miss Fairtime. Cela les surprend. Ils seront donc enchantés de causer avec moi… seulement, moi, je ne veux pas causer, en ce moment.

Sur cette réflexion, il passa avec autant d’indifférence que si la présence de Von Karch et de Margarèthe ne lui causait pas plus de curiosité que celle des promeneurs inconnus le coudoyant sans cesse.

S’il se fût retourné, il eut été assuré de la justesse de ses prévisions. Mais probablement, la certitude existait dans son esprit, car, pas une seule fois, il ne jeta un regard en arrière.

Von Karch et sa compagne ne montraient pas autant de calme.

Ils étaient sortis de l’abri protecteur de la tourelle : ils ne quittaient plus le petit bonhomme des yeux.

Et l’Allemand grommelait, rageur, nerveux :

— Qu’est-ce que c’est que ce yacht boy et cette fille qu’emmène Édith ?