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Page:Ivoi - La Mort de l’Aigle.djvu/102

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— On est bien informé au château de Rochegaule. Demain, 25 janvier, Napoléon quittera Paris, pour aller à Châlons, se mettre à la tête de notre armée.

Espérat se frotta les mains :

— Enfin… les alliés vont donc être étrillés ?

Un sourire mélancolique passa sur les lèvres de l’officier à l’audition de cette exclamation naïve.

— Hélas ! nous avons à peine quarante-cinq mille hommes, et encore… à opposer aux deux cent mille concentrés par les envahisseurs.

Milhuitcent haussa insoucieusement les épaules :

— Qu’est-ce que cela fait ? Quarante-cinq mille… avec l’Empereur… ils n’en feront qu’une bouchée des alliés.

— Le ciel t’entende, brave petit Français,… murmura le capitaine en passant sa main sur les cheveux du gamin. Au fond, j’espère comme toi,… Il est si grand !

Mais revenant à son idée première :

— En attendant, l’Empereur a fait nommer Marie-Louise régente de l’Empire, il a confié le gouvernement de Paris à son frère Joseph Bonaparte. Il doit présenter l’Impératrice et le roi de Rome aux officiers de la garde nationale organisée pour la défense de la capitale.

— Ah.

— Malgré tout, nous allons tenter la chance. Venez avec moi… au cabinet de notre général.