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Page:Ivoi - La Mort de l’Aigle.djvu/247

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dans ses bras ; du regard il désigna les spectateurs debout, furieux, invectivant les acteurs et il murmura :

— Tu nous perds, malheureux… Laisse-toi faire, que je répare ton emportement.

Et comme Espérat subitement apaisé s’abandonnait, il le renversa à terre et lui appuyant le genou sur la poitrine, clama d’une voix de stentor :

— Bobèche et Galimafré ne mentent jamais… Après la vérité d’hier, voici la vérité de demain… Napoléon renversé par la Sainte-Alliance.

Ah ! il connaissait bien, le public, ce pitre ; comme par enchantement, la salle redevint favorable… ; les bravos retentirent…, et les deux protagonistes de la saynète purent venir saluer à l’avant-scène sans qu’un cri malveillant se mêlât à l’expression de la satisfaction générale.