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Page:Ivoi - Le Radium qui tue.djvu/77

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CHAPITRE II

La Tache jaune


Quelques minutes plus tard, Dick, rentré dans sa cabine, appelait un des stewards du bord et se faisait apporter un verre de gin.

La chose n’était pour surprendre personne. Seulement, celui qui eût pu observer le détective eût été surpris de sa façon de consommer.

Il s’était enfermé soigneusement d’abord. Puis, de sa valise, il tira une sorte d’écrin. À l’intérieur étaient rangées deux ou trois éprouvettes graduées, des pipettes de verre, et enfin plusieurs petits flacons bouchés à l’émeri et contenant des réactifs variés.

Quelques gouttes de gin passèrent du verre dans l’une des éprouvettes, au fond de laquelle il avait laissé tomber le pétale de tulipe.

Alors, Dick se rapprocha du hublot, mira le contenu du tube de verre, c’est-à-dire qu’il le considéra par transparence, et, satisfait sans doute de son examen, il choisit l’un des flacons coiffé d’un bouchon compte-gouttes.

Avec précaution, il fit couler une gouttelette dans le récipient. L’effet fut instantané. Le liquide se troubla, une sorte de buée opaline embruma le gin transparent.

— On nous a endormis, murmura le jeune homme.